Il y a de nombreuses façons de présenter le Yi Jing…
On peut rappeler que le Yi Jing est un ouvrage trimillénaire sans aucun équivalent dans nos cultures, fait de 64 figures à 6 traits (« hexagrammes »), de leurs noms, ainsi que des textes courts qui accompagnent chacun des hexagrammes et chacun de leurs traits constitutifs.
On peut évoquer le fait que le Yi Jing est ainsi le plus vieux livre chinois, l’ouvrage par et pour lequel l’écriture chinoise a été inventée. Ce qui en fait le plus vieux livre écrit dans une langue toujours vivante… et certainement l’un des ouvrages les plus consultés de l’histoire !
On peut le présenter comme un ouvrage divinatoire, puisqu’il est né de pratiques chamaniques (sur carapaces de tortues) et qu’il en demeure tout à la fois le support et l’expression.
Mais on peut aussi s’intéresser au Yi Jing en tant que système construit et raisonné, né d’une dialectique entre expérience et intuition, poli par des générations de lettrés.
S’il y a 64 figures en effet, c’est parce qu’il y a 64 façons –et 64 seulement- de combiner 6 fois deux positions possibles, correspondants aux deux énergies primordiales, aux deux polarités fondatrices (le jour et la nuit, l’hiver et l’été, le masculin et le féminin, l’impulsion et la ténacité…).
Le Yi Jing résume ainsi –symboliquement- en un ensemble fermé de 64 positions différenciées les situations énergétiques auxquelles nous pouvons être confrontés, leurs logiques et leurs implications.